Évolution des précipitations en Méditerranée avec le changement climatique : entre sécheresses et pluies extrêmes
En quoi consiste votre sujet ?
Le bassin méditerranéen est déjà fortement impacté par le changement climatique, on parle même de hotspot. En moyenne, la température a déjà augmenté de 1,5 °C, les côtes méditerranéennes s’assèchent et, pourtant, les pluies fortes sont de plus en plus intenses. Dans cette région changeante, il est important de comprendre l’impact du changement climatique sur les deux extrêmes de la distribution des pluies : sécheresses et pluies fortes.
Quelles méthodes mettez-vous en œuvre ?
Dans un premier temps, j’effectue des analyses statistiques sur des observations passées, grâce à la base de données européenne EOBS qui permet d’identifier non seulement les tendances de précipitations annuelles, mais aussi celles, plus bruitées, des pluies extrêmes, et de les différencier selon les zones géographiques du bassin méditerranéen. Ensuite, nous souhaitons concevoir des modèles théoriques simples, capables d’expliquer ces tendances, à partir des équations physiques du système.
Pourquoi débuter une carrière d’ingénieure du corps des Ponts, des Eaux et des Forêts (IPEF) par cette thèse ?
Les thématiques abordées dans cette thèse sont importantes pour l’adaptation des territoires au changement climatique, question de plus en plus présente dans les missions du ministère de la Transition écologique. Pour moi, la formation par la recherche permet d’acquérir de solides connaissances scientifiques qui sont valorisées à plusieurs niveaux, notamment au niveau européen en tant qu’expert climat, mais aussi de développer un réseau scientifique. Je voudrais mettre ces compétences au service des administrations de la zone méditerranéenne, pour accompagner leurs missions de gestion des ressources en eau et de prévention des risques d’inondation. Dans un climat en changement, il est important de pouvoir s’appuyer sur les résultats scientifiques les plus récents.
